Interview de Ramon SOPKO

Pour commencer, peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Slovaque, j’ai 39 ans, je suis marié et je suis papa de 2 petites filles. Gardien depuis tout jeune je suis arrivé en France en 2004 en jouant pour l’équipe de Tours en élite (Ligue Magnus). Passé par Rouen, Briançon, Dijon, Amiens et Neuilly Sur Marne ; c’est vrai que j’ai toujours connu l’élite du hockey français.

Nous tenions à vous communiquer le palmarès de Ramon qui détient :
     – 6 sélections dans l’équipe étoile des joueurs étrangers
     – 2 coupes de France
     – 2 ligues Magnus
     – 1 coupe de la ligue

C’est ta première saison en tant qu’entraineur, dans quel état d’esprit es-tu ?

Je suis excité par ce nouveau challenge. Il n’y a pas de stress ou appréhension particulière.

Pour toi, coacher est une évidence, une suite logique ?

Plus les années passent plus on réfléchit. Ça fait plusieurs années que je me demande ce que je vais faire par la suite. Je me sens prêt pour coacher des gardiens et une équipe, alors lorsque l’occasion s’est présentée j’ai saisi l’opportunité. Aujourd’hui je suis coach, peut être que « demain » je retournerais joueur.

Une question que beaucoup de personnes se posent, est-ce que l’on peut envisager de te revoir tenir les cages cette saison ?

Personnes ne sait, et je ne sais pas on verra… Aujourd’hui, on a Flo qui est un bon gardien et je veux lui laisser la place pour jouer. De plus, la saison va être courte, à l’heure actuelle il n’y a pas de raison pour que je rejoue. Il faut en profiter pour laisser du temps de jeu aux jeunes. Une fois de plus, aujourd’hui je suis coach pour Clermont-Ferrand, l’avenir nous ne le connaissons pas, revenir joueur ça peut revenir un jour.

Quelles sont les ambitions pour cette saison ?

Cette saison est particulière. Déjà, nous sommes très heureux de pouvoir repartir en D1. Le but est de donner un maximum de temps de jeu à nos joueurs présents et aujourd’hui nous n’avons pas amorcé de recrutements supplémentaires afin de renforcer l’équipe. Nous souhaitons vraiment essayer de créer un noyau solide et de donner de l’expérience à nos joueurs afin d’évaluer le niveau pour la D1 et de préparer au mieux la saison prochaine. S’il y a des secteurs vraiment affaiblis nous ne fermons pas la porte à un éventuel recrutement pour monter le niveau. Suite à différents mouvements de joueurs, Sulyvan PURAVET nous rejoindra dans le secteur défensif pour compléter notre effectif.

Malgré les conditions sanitaires tu as pu toujours travailler avec ton groupe au complet ?

Depuis qu’on a retrouvé la glace, j’ai pu  travailler avec un groupe quasiment au complet. Des absences ont eu lieu mais pas en relation avec le virus du COVID-19.

Quel est ton ressenti sur le groupe ?

C’est difficile à dire car nous n’avons pas joué beaucoup de matchs. Souvent, c’est pendant les matchs, pendant les semaines où ça joue, qu’il y a la pression qui monte et que les choses se montrent. C’est très difficile, le groupe parait bien ensemble et s’entendent bien. Il n’y a personne qui est à l’écart. Mais nous ne sommes pas encore rentrés dans les situations qui font que la pression pourrait jouer un rôle.

Quelle équipe représente le plus gros challenge pour toi ?

Pour moi toutes les équipes représentent un challenge. Nous sommes une équipe remodelée et nouvelle et nous avons beaucoup de choses à construire. Nous ne sommes pas focus sur une équipe plus que l’autre. Une chose qui est sûre c’est qu’il faudra qu’on joue tous nos matchs à 100%. C’est bien connu, un match de hockey c’est 60 minutes (ou plus) et tout le monde peut battre tout le monde : on essaiera d’en battre le plus possible.

Les conditions de match sont particulières. Match à huis clos sans supporters, à 16h00 ?

Pas de supporters c’est grave. On joue pour eux et ils vont bien évidemment nous manquer. Même si on n’a pas joué les matchs, c’est très important de communiquer avec tout le monde : les supporters, les partenaires, les sponsors, et nous pensons fort à eux. Les matchs à 16h je ne pense pas que ce soit un problème particulier.

Merci Ramon pour ce petit moment que tu nous as consacré et te souhaitons bon courage et bonne chance pour la continuation.