Tout faire pour rester en D1

Les Sangliers Arvernes sont maintenus sportivement en D1, avec l’arrêt des championnats, décidé ce mardi 17 mars par la Fédération française de hockey sur glace (FFHG). Mais pour le président du club clermontois, Thierry Grossetête, la partie est loin d’être finie. Il faudra que Clermont présente un bilan financier équilibré pour repartir en D1 la saison prochaine.

La FFHG a décidé ce mardi 17 mars de mettre fin à tous ses championnats suite aux dernières mesures de confinement prises par le gouvernement. En tant que président du HCCA, qu’en pensez-vous ?

C’est la meilleure des décisions. Il ne fallait plus attendre. Je l’avais anticipée (en n’envoyant pas les Sangliers Arvernes à Strasbourg lors de la première journée des play-downs, ndlr). J’étais sûr que c’était la bonne décision.

Sportivement, il n’y a plus de descente. Clermont, dernier avant les play-downs, reste donc en D1…

Oui, mais en hockey, l’accession et le maintien sont liés aux finances des clubs. Il va falloir qu’on finisse proprement la saison de ce point de vue-là, que notre bilan financier soit positif. Cela ne va pas être évident. Car on a eu des dépenses importantes, sans les résultats escomptés. Donc avec moins de public. Il faudra qu’on compense (par du sponsoring). On va tout faire pour se maintenir en D1.

« On a une réflexion interne à mener »

Malgré le maintien sportif, votre club n’est donc pas certain de repartir en D1 la saison prochaine…

Je souhaite qu’on reste en D1, mais ce sera à la commission nationale de suivi et de contrôle de gestion (CNSCG) de valider (ou non) notre maintien. Maintenant, il faut se pencher sur notre bilan financier, dont l’exercice sera clôturé au 30 avril, voir quelles sont les perspectives à moyen et à long terme pour le club. On a une réflexion interne à mener, avant de présenter notre bilan plus un prévisionnel courant juillet devant la CNSCG. Doit-on rester en D1 ou descendre en D2 ?

Le bilan financier va-t-il être équilibré ?

On en saura plus dans deux mois, pas avant. Il faut d’abord tout mettre à plat. On attend encore des versements de la part de nos partenaires. Et avec ce qu’il se passe actuellement, cela peut en refroidir certains. C’est pour cela que je suis très prudent.

« Rupture de contrat et chômage technique »

Avec l’arrêt du championnat, vous allez libérer vos joueurs étrangers sous contrat plus tôt que prévu…

Certains rentrent tout de suite dans leur pays, après rupture (conventionnelle) de leur contrat. D’autres restent à Clermont jusqu’à la fin avril, puisque c’était la fin officielle du championnat et on va les mettre au chômage technique. ces mesures de chômage concernent aussi nos trois entraîneurs à temps plein à partir d’aujourd’hui (mardi 17 mars). Parce qu’on n’a plus aucune activité au club, on n’en a plus le droit.

« La plus petite masse salariale de D1 »

Le club va donc faire des économies en prenant ce genre de mesures…

Oui, mais pas importantes, rien de révolutionnaire. On va économiser un mois de salaire. Cela pourra nous permettre d’anticiper certaines choses.

Quel va être votre axe de travail dans les prochaines semaines ?

Il faut qu’on se structure pour être plus compétitif, on doit aller chercher des ressources financières supérieures. Pour qu’on puisse se battre à armes égales avec les autres clubs. Avec 130.000 euros, on a la plus petite masse salariale de D1. Les autres équipes ont au moins 250.000 euros. C’est pourquoi ça coince (sportivement), même si on fait beaucoup de formation et qu’on intègre nos jeunes (en D1).

Par Raphaël Rochette, Sport Auvergne